Supprimer deux jours fériés : un calcul budgétaire qui pèse surtout sur la santé mentale des femmes

L’annonce de François Bayrou – supprimer le lundi de Pâques et le 8 Mai pour économiser sur le budget 2026 – n’est pas anodine. Derrière ce choix apparemment technique, ce sont nos équilibres de vie, déjà fragiles, qui sont en jeu. Et les femmes, souvent premières à jongler entre plusieurs vies en une seule journée, seront en première ligne.

Parce qu’un jour férié n’est pas seulement un « jour chômé ». C’est un temps de respiration, une parenthèse qui aide à tenir dans la durée.

Une charge mentale qui s’alourdit encore

Quand un jour férié disparaît, ce n’est pas seulement une case en moins dans le calendrier. C’est une soupape qui s’efface. Or, les femmes cumulent déjà travail salarié, responsabilités familiales et organisation domestique.
Perdre un temps de repos collectif, c’est perdre un espace de récupération – ce qui augmente le risque de fatigue chronique et de burn-out. Et rappelons-le : le burn-out est reconnu par l’OMS comme lié au travail, à ce trop-plein que l’on finit par porter seule.

Le travail gratuit, une double peine pour les femmes

Travailler davantage sans contrepartie – voilà ce que signifie la suppression de jours fériés. La symbolique est forte : donner plus, sans reconnaissance.
Et pour beaucoup de femmes, c’est une double peine. Car ce « jour en plus » au bureau ou dans l’administration vient souvent se traduire par encore plus de jonglage avec les enfants, les rendez-vous médicaux, la maison.
Quand l’effort demandé perd de son sens, la démotivation s’installe. Et les chiffres parlent : 46 % des salariés disent ne plus trouver de sens dans leur travail, un chiffre encore plus élevé chez les jeunes actives.

Des repères collectifs qui disparaissent

Les jours fériés ne sont pas interchangeables. Ils sont aussi des symboles : le 8 Mai, par exemple, est un moment de mémoire et de cohésion nationale. Les effacer, c’est abîmer un socle commun.
Pour les femmes, souvent gardiennes de la transmission familiale et culturelle, ces dates sont des repères qu’on partage, qu’on transmet aux enfants, qu’on vit ensemble. Leur disparition crée un sentiment de perte supplémentaire.

Le signe d’une société épuisée

Enfin, cette mesure révèle une vérité que beaucoup ressentent déjà dans leur chair : nous vivons dans une société à bout de souffle. Toujours plus de charges, toujours moins de temps.
Comme le rappelle la sociologue Dominique Méda, nous traversons une « très grave crise du travail ». Et cette crise, les femmes la portent de plein fouet, entre surinvestissement professionnel et attentes sociales. Supprimer ces respirations collectives, c’est accentuer encore un déséquilibre déjà précaire.

 

Ces deux jours fériés que l’on veut rayer d’un trait de plume ne sont pas un luxe. Ce sont des espaces de droit, de repos, de transmission et de respiration.
Les supprimer, c’est fragiliser encore davantage celles qui tiennent déjà beaucoup : les femmes, qui portent une grande partie de la charge invisible de notre société.

Et si, au lieu d’enlever des temps de récupération, nous repensions plutôt la place du travail dans nos vies ?

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